Il semble si banalise qu’on ne lui prete pas forcement de l’attention. Et pourtant, le baiser raconte mille et une histoires.
Jean-Claude Kaufmann les a decryptees.
Hollywoodien, French, russe, erotique, politique… Au temps du covid, le baiser fera figure de rebelle. De quoi exciter la curiosite du sociologue qui lui consacre 1 livre intelligent.
S’il devait en opter pour 1, ce serait le baiser iconique de Quai des brumes : «Pour le regard tres expressif de Michele Morgan, ainsi, parce que c’est celle-ci qui reclame le baiser, et non l’homme qui l’impose», releve Jean-Claude Kaufmann. Dans un essai rejouissant – Ce qu’embrasser souhaite dire (1)-, le pionnier d’la microsociologie, qui a deja «braque sa loupe d’enqueteur», dit-il, sur le linge Afin de decrypter l’existence de couple ou sur les premiers matins apres une nuit d’amour, s’interesse une telle fois a l’epopee mouvementee du baiser. Pendant des siecles, les rituels de seduction, du mariage et des fiancailles l’ont ignore.
Sa longue transhumance par l’intimite a connu des periodes de disette, mais toujours, le rituel a resiste. Aux ligues de vertu du XVIIe siecle tel aux gestes barriere du Covid. «Il suffira d’observer le desir tres fort de se serrer dans les bras et de s’embrasser pour Noel, affirme le sociologue. Le baiser reste devenu un contre-chant, une douce melodie qui aide a mieux vivre. Dans une societe trop dure, il http://www.datingmentor.org/fr/biggercity-review/ n’est plus au sens du mouvement, Cela reste contre.» Demode le French kiss ?